Personnages Célèbres des Alpes de Haute Provence
(Par ordre chronologique de date de naissance) Page N°6
Quelques Biographies :
Vous découvrirez une liste ci-dessous non exhaustive des personnages célèbres nés ou ayant porté au loin la renommée des Basses-Alpes. C’est volontairement que je me suis limité aux personnes de lettres, de religion, scientifique ou politique. J’aurai pu compléter cette liste par des sportifs de renommée nationale et mondiale : Edouard Fachleitner (1921), né en Italie, mort à Manosque - champion cycliste 2ème du tour de France 1947 - Jean Rolland (1935), de Digne - pilote automobile, champion de France 1964 des Rallyes - Carole Merle (1964) du Sauze - skieuse française la plus titrée de l’histoire de la Coupe du Monde - Jean-Michel Bayle (1969) de Manosque - triple champion du monde de Moto-cross - Alain Boghossian (1970), de St Auban - champion du monde de football 1998 - et le tout dernier, Julien El Farés (1985) de Pierrevert, coureur cycliste professionnel, promis à un brillant avenir.
Je me suis permis de noter la biographie d’Honoré BONNET - ‘’le Magicien des Neiges’’ - : homme exceptionnel, tant par sa gentillesse, sa disponibilité, sa simplicité. Nous avons entretenu d’excellentes relations quand je travaillais à la B.N.P de Barcelonnette - Pra-Loup, en 1970 et 1971.
Jean GIONO
Jean Giono (Manosque, 30 mars 1895 - Manosque, 9 octobre 1970 est un écrivain et scénariste français, d'une famille d'origine piémontaise. Un grand nombre de ses ouvrages a pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle. Il fut accusé à tort de soutenir le Régime de Vichy et d'être collaborateur avec l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale .Il devint l'ami de Lucien JACQUES, d'André GIDE et de Jena GHEHENNO, ainsi que du peintre Georges GIMEL. Il resta néanmoins en marge de tous les courants de littérature de son temps.
Romancier né à Manosque. Membre de l’Académie Goncourt. Il n'a ni frère ni sœur. Son père est un cordonnier anarchiste d'origine italienne qui passe beaucoup de temps à lire la Bible ; sa mère, née à Paris et d'origine picarde, dirige un atelier de repassage américain. Giono a évoqué son enfance dans Jean le Bleu. En 1911, la mauvaise santé de son père et les faibles ressources de sa famille l'obligent à arrêter les études. Il doit s'instruire en autodidacte pour assouvir sa soif de savoir. En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, la violence de la guerre, au cœur d'une des batailles les plus terribles du conflit, va le traumatiser. Son meilleur ami et nombre de ses camarades sont tués à ses côtés. Lui ne sera que « légèrement » gazé. Il reste choqué par l'horreur de la guerre, les massacres, la barbarie, l'atrocité de ce qu'il a vécu dans cet enfer, et il deviendra un pacifiste convaincu.
Plus tard, la lecture des écrivains classiques (en particulier Virgile) l'amène à l'écriture ; son premier ouvrage Colline rencontre un certain succès. L'écriture prend de plus en plus d'importance dans sa vie, si bien qu'après la liquidation, en 1929, de la banque où il était employé, il décide d'arrêter toute activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à son œuvre. Il reçoit en 1929, le Prix Américain Brentano pour Colline, ainsi que le Prix Northcliffe l'année suivante pour son roman Regain. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1932.Les événements du début des années 1930 le poussent à s'engager politiquement. Il adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (mouvance communiste), mais, par méfiance, il s'en dégage très rapidement.
En avril 1935, il publie Que ma joie demeure qui connaît un grand succès, particulièrement auprès de la jeunesse. Ce titre est une allusion explicite à la cantate de Jean-Sébastien BACH, Jésus que ma joie demeure, par laquelle il souhaitait exprimer sa foi en une communauté des hommes, par-delà les religions (cf.la préface des Vraies Richesses). Giono et quelques amis, bloqués accidentellement dans le hameau du Contadour lors d'une randonnée sur la montagne de Lure, décident, subjugués par la beauté des lieux, de s'y retrouver régulièrement : ainsi naissent les Rencontres du Contadour. C'est l'époque de la publication de l'essai Les Vraies Richesses, dédié aux habitants du Contadour.
Les prémices de la guerre se manifestent bientôt. Jean Giono rédige alors ses suppliques Refus d'obéissance, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Précision et Recherche de la pureté. La déclaration de guerre interrompt la neuvième réunion. Les "disciples" attendent la réaction de Giono. Elle est difficile pour cet homme libre qui ne voulait pas être directeur de conscience et qui écrit « Marchez seul, que votre clarté vous suffise ». Il va au centre de mobilisation de Digne. Cependant, à cause de son pacifisme (il n'assimilait pas les Allemands aux nazis), il est arrêté le 14 sept.1939. Il est relâché après un non-lieu, et libéré de ses obligations militaires.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il n'ait jamais pris position en faveur du régime de Vichy et encore moins en faveur de l'Allemagne nazie, il est accusé d'avoir collaboré et de nouveau emprisonné, en septembre 1944, principalement pour avoir fait paraître Deux cavaliers de l'orage dans La Gerbe, journal collaborationniste, et un reportage photo (publié sans son accord) dans Signal, sorte de Paris Match nazi. Il n'est libéré qu'en janvier1945, sans avoir été inculpé. Néanmoins, le Comité National des Ecrivains, organisme issu de la Résistance, l'inscrit sur sa liste noire, ce qui interdisait de fait toute publication de son œuvre en France. Cette mise à l'index ne prend fin qu'en 1947, avec la parution de Un roi sans divertissement, première en date des Chroniques. Pourtant, tout au long de la guerre, il a protégé des fugitifs.
Dans les années qui suivent, Giono publie notamment Mort d'un personnage (1948), Les Ames fortes (1950), Le Hussard sur le toit (1951), Le Moulin de Pologne (1953).
Avec le succès de ces livres, surtout celui du Hussard sur le toit (qui sera porté à l'écran en 1995 par Jean-Paul RAPPENEAU), Giono retrouve pleinement la place qui est la sienne, celle de l'un des plus grands écrivains français du XXè siècle. En 1953, le Prix littéraire du Prince Pierre de Monaco lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre. Il est élu l'année suivante au sein de l'Académie Goncourt. De plus en plus intéressé par le cinéma (son film Crésus sort en 1960, avec Fernandel – un rôle sur mesure), il préside le jury du Festival de Cannes en 1961 . Son dernier roman, L'Iris de Suse, paraît l'année de sa mort. Emporté par une crise cardiaque le 9 octobre 1970
Jean Giono est enterré à MANOSQUE .
Giono et Manosque
Giono s'est surnommé « le voyageur immobile ». De fait, son œuvre évoque souvent de longs voyages ou cheminements, alors que lui-même n'a presque pas voyagé (sauf de courts séjours en Ecosse, à Majorque et en Italie ("Voyage en Italie", œuvres complètes, La Pléiade). Avant de vivre au Paraïs, qui surplombe Manosque, à partir de 1929, Jean Giono a habité à Manosque même : 1, rue Torte, où il est né le 30 mars 1895 ; 14, rue Grande, où ses parents déménagèrent peu de temps après ; 8, rue Grande, où il emménagea en 1930, après son mariage.
Sur le boulevard circulaire de Manosque se trouve aujourd'hui le Crédit Agricole, qui était le Comptoir d’Escompte lorsque Giono y travaillait.
Il a également souvent séjourné dans le Trièves où il passait ses vacances, avant la guerre (à Tréminis) et après (à Lalley). Cette belle région montagneuse, située au nord du col de la Croix-Haute et qu'il qualifiait de « cloître de montagnes », lui a inspiré notamment Le Chant du monde, Bataille dans la montagne (situé à Tréminis), Un Roi sans divertissement (dont l'action se déroule dans un village correspondant à la situation de Lalley), Les Vraies richesses et Triomphe de la vie, essais qui empruntent beaucoup à la sérénité bucolique du Trièves.
L'œuvre
L'œuvre de Jean Giono mêle un humanisme naturel à une révolte violente contre la société du XXè siècle, traversée par le totalitarisme et rongée par la médiocrité. Elle se divise en deux parties : les premiers livres sont écrits d'une façon très lyrique (ces œuvres sont souvent dites de « première manière ») et leur style est très différent des œuvres tardives plus élaborées et plus narratives, telles que les Chroniques romanesques et le Cycle du Hussard (œuvres dites de « seconde manière »). La nature est d'une certaine façon le personnage principal des premiers livres, tandis que l'Homme est celui des seconds.
Soldat durant la Première Guerre Mondiale, Jean Giono n'aborde objectivement cette période de sa vie que dans Refus d'obéissance, c'est-à-dire bien après ses premières publications. L'influence de la guerre est pourtant très forte tout au long de son œuvre. S'il est inclassable, Giono est sans conteste un humaniste et un pacifiste.
Son personnage de fiction, Elzéard BOUFFIER, le berger de l’Homme qui plantait des arbres, roman de renommée mondiale, traduit en 40 langues connait autant de succès que le Petit Prince de St Exupéry.
Les premières œuvres
Les trois premiers livres de Jean Giono (Colline, Un de Baumugnes et Regain ) constituent la trilogie de Pan. Le dieu PAN est une figure importante dans les livres de Giono. Il est explicitement présent au tout début, et restera jusqu'à la fin en filigrane. Il représente la nature unifiée dans un être unique. Bien que peu adepte des discussions philosophiques, Giono fait quelques brèves allusions au panthéisme (cf. spinoza, Parménide), qu'il développe allègrement de façon lyrique dans ses premiers livres. La nature y est présentée d'une façon bien différente de l'idyllique et bienveillante Provence de PAGNOL. Chez Giono, la nature est belle, mais elle est aussi cruelle, destructrice et purificatrice : l'Homme en fait partie, mais elle n'est pas l'Homme. Ainsi, dans Le Hussard sur le toit (1951), la nature se manifeste par le choléra qui dévaste la Provence et tue aveuglément sans se soucier des préoccupations politiques qui agitent les hommes. (On retrouve du reste cette conception de la nature, particulièrement absente des idées de cette époque, dans un texte contemporain d'Albert Camus, intitulé L'Exil d'Hélène).
L'héritage balzacien
À l'instar de Balzac, et très impressionné par La Comédie Humaine, Giono avait en tête le projet d'un cycle romanesque en dix volumes « à la manière de Balzac ». Le premier volume de la série, écrit en six jours, a pour titre Angelo. Ceci devait être le premier volume de dix ouvrages qui auraient retracé « réinventer le XIXe siècle, pour mieux faire ressortir les tares du XXe siècle ». Angelo I, écrit en 1934, paru en 1958, est considéré sans doute à tort comme le brouillon du Le Hussard sur le Toît. Il devait être suivi par une série d’Angelo dont le petit-fils, Angelo III, serait un Résistant en 1940. Peut-être effrayé par l'ampleur de la tâche, Giono renonça au projet initial et ne publia que quatre romans. Le Cycle du Hussard est composé de quatre livres : Angelo, Le Hussard sur le toit, Le Bonheur fou (le héros de ces deux derniers livres est Angelo Pardi) et enfin Mort d'un personnage (le personnage en question est la marquise Pauline de Théus dans sa vieillesse).
Bibliographie
L'œuvre de Jean Giono est assez dense et très variée. Certains de ses romans sont devenus des grands classiques de la littérature française du XXe siècle (Regain, Le Hussard sur le toît ou Un Roi sans divertissement). Certains, traduits dans de nombreuses langues étrangères, ont acquis une renommée internationale. Au-delà de ses romans, Jean Giono écrivit de nombreux essais grâce auxquels il transmit à ses lecteurs ses points de vue sur ses idées (ses écrits pacifistes), les événements qu'il vivait tels qu'il les ressentait (ses notes sur l'Affaire Dominici ) ou ses idéaux (Les Vraies Richesses). Il s'est essayé, avec une pointe de causticité, aux chroniques journalistiques. Bien que la poésie ait toujours été présente dans ses textes, il a publié peu de recueils de poésie. Jean Giono a signé en 1955 la préface du livre Moi mes souliers de Félix Leclerc. Il a également préfacé les Œuvres de Machiavel édité par La Pléiade.
Giono et le cinéma
Très tôt, Jean Giono s'intéresse au cinéma. Il a vu, dans les années 1930, l'impact qu'ont eu sur le public les films de Marcel Pagnol tirés de ses propres romans (Regain, La Femme du boulanger, Jofroi ou Angèle). Après quelques courts essais, la première coréalisation est un documentaire de Georges Régnier, Manosque, pays de Jean Giono avec des textes du livre Manosque des Plateaux. Il s'essaie ensuite en 1942 à l'adaptation du roman Le Chant du Monde qu'il ne termine pas. Dans les années 1950, Jean Giono travaille avec Alain Allioux au scénario de L'Eau vive (1956), film de François Villiers, avec qui il tourne le court-métrage le Foulard de Smyrne (1957). L'Eau Vive est présentée en avant-première au festival de Cannes, en 1958.
Giono écrit le scénario, les dialogues, met en scène le film Crésus avec Claude Pinoteau et Costa-Gravas. En 1963, dans la froideur de l'Aubrac, Giono supervise le tournage de l'adaptation de son roman Un Roi sans divertissement , réalisé par François Leterrier. Ces deux derniers films sont produits par la société de production que Giono avait créée : Les films Jean Giono. Giono reconnaît dans la presse que le cinéma est un art difficile mais qu'il permet de raconter autrement les histoires.
D'autres réalisateurs ont adapté des œuvres de Giono, de son vivant ou après sa mort, et ont réalisé :Les Grands Chemins (Christian Marquand - 1963), Deux cavaliers de l'orage (Gérard Vergez – 1983), Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau– 1995), Les âmes fortes (Raoul Ruiz – 2001), Le Chant du monde (Marcel Camus – 1965) ou L'Homme qui plantait des arbres, film d'animation du québécois Frédéric Back en 1987.
L'Association des amis de Jean Giono
Créée en 1972, par Henri Fluchère et Aline Giono l'Association des amis de Jean Giono concourt à la mémoire de l'œuvre et de la vie de l'écrivain. Elle encourage et favorise la recherche universitaire, inventorie et conserve les archives de Giono, soutient et organise différentes manifestations (colloques, journées d'études, expositions, spectacles) comme les Rencontres Giono, en juillet à Manosque, pour les adhérents de l'association et pour tous les publics. Depuis sa création, l'association rassemble des lecteurs fervents et fidèles qui partagent une connaissance et une admiration de l'œuvre de Giono. Le Bulletin de l'Association des Amis de Jean Giono a été remplacé en 2007 par la Revue Giono.
La maison de Giono
Jean Giono achète en 1929, une petite maison au lieu-dit « Lou Paraïs » sur le flanc sud du Mont d'Or, qui domine Manosque. « Un palmier, un laurier, un abricotier, un kaki, des vignes, un bassin grand comme un chapeau, une fontaine »
Il transforme et agrandit cette maison où il écrit la plus grande partie de son œuvre y menant une vie simple, aux côtés d'Élise son épouse et de ses filles Aline et Sylvie.
C'est aujourd'hui le siège de l'association des amis de Jean Giono.
WATON de FERRY Germaine (1885 - 1956)
Poétesse de la Valèia et Fondatrice en 1934 de "L'Escola de la Valèia ". Son œuvre poétique est écrite dans le dialecte de l'Ubaye :
"La Pastourale de la Valèia ", "Las cantilenas de l'Ubaia " et son œuvre maîtresse "Benoita», grand poème épique composé de quinze chants.
Jean PROAL (1904-1969)
Ecrivain français né le 16 juillet 1904 à Sainte-Rose, commune de Seyne-les-Alpes, et mort le 24 février 1969 à Avignon
Il écrit quelques nouvelles à vingt-quatre et vingt-cinq ans, puis son premier roman Tempête de printemps à 28 ans
Des écrivains comme Giono, Roger Martin du Gard, Marie Mauron... l'encouragent. Il est l’ami de Maria Borrély. Mobilisé en 1939 dans un régiment d’artillerie, il est réformé en 1940 pour raison de santé. Il connaît quelques difficultés à se faire éditer, avant de signer chez Denoël, et malgré le critique Léon Derey, il n’est considéré que comme un écrivain suivant Giono et Ramuz. En 1942, il est muté à Paris, où il tente d’obtenir le Goncourt. Il commence à se faire connaître du milieu littéraire, et reçoit des marques d’estime d’auteurs comme Max Jacob, Cendrars, Jean de La Varende et Jean Rostand.
Son œuvre se monte à une dizaine de romans, des contes et nouvelles, et quelques entretiens. En 1950, il vient habiter Saint-Rémy de Provence où il se noue d'amitié avec Aragon et des peintres tels que Hans Hartung, Mario Prassinos. Il abandonne son poste de fonctionnaire (receveur à l’enregistrement) et ouvre un magasin d’électroménager en 1951.
Il reçut le Grand prix du roman de la Société des Gens de Lettres pour De sel et de cendre en 1953 et fut Premier grand prix de Provence pour l'ensemble de son œuvre en 1961.À ses derniers instants en 1969 il écrivait ces mots : « C'est la lumière qui me fait respirer ».
Il meurt le 24 février 1969, à l'âge de 65 ans. Maria Borrely et Marie Mauron ont accompagné de leur amitié l'homme et l'œuvre.
Ecrivain réaliste qui analyse l'âme tourmentée des hommes de ce pays, face aux difficultés de leur existence.
Une écriture alerte et un ton juste créent le bonheur de la lecture. "Les Arnauds" est certainement un de ses plus beaux romans.
Romans :Tempête de printemps, Denoël, 1932, À hauteur d’homme, Denoël, 1933, Les Arnaud, Denoël, 1942, Où souffle la lombarde, Denoël, 1943
Montagne aux solitudes, Denoël, 1944, Bagarres, Denoël, 1945, Suite montagnarde, Denoël, 1948, Au pays du chamois, Denoël, 1948
De sel et de cendre, Julliard, 1953, Le vin d’orage, Julliard, 1955, Le roman Bagarres a été porté au cinéma par Henri Calef en 1948.
Paul PONS (1910-2003)
Fervent régionaliste, Paul PONS est le 8 juillet 1910 à Digne I, et il est mort à Gap en 2003. Il fut Capoulié – Président National du Félibrige** de 1989 à 1992 –
Issu d’une famille d’épiciers, homme engagé, professeur d’histoire et géographie et diplômé d’une maîtrise de Provençal, Président de la société d’Etudes des Hautes Alpes, chercheur, universitaire, lauréat de l’Académie Française en 1976, c’était un homme au service de la culture locale
** ‘’Le Félibrige rassemble et soutient la volonté de ceux qui veulent sauvegarder la langue, protéger tout ce qui constitue la culture et l’identité nationales des terres d’Oc et retrouver ses libertés ancestrales. Fondé le 21 mai 1854, à Fontségune, près d’Avignon par Frédéric Mistral avec le concours de ses amis poètes provençaux (Paul Giera, Joseph Roumanille, Jean Brunet, Anselme Mathieu, Théodore Aubanel et Alphonse Tavan)
Honoré BONNET (1919-2005)
Honoré, né le 14 novembre 1919 à Barcelonnette – Vallée de l’Ubaye et décède le 22 février 2005, était un moniteur de ski et un guide de haute montagne devenu Entraîneur National de ski alpin
Maquisard pendant la Seconde Guerre Mondiale , il intègre les chasseurs alpins en 1944 . Il est démobilisé en décembre 1945.
Il s'installe alors en Autriche jusqu'en 1957. De retour en France, « Monsieur Bonnet » fut l'entraîneur de la grande équipe de France de ski Alpin entre 1959 et 1968. En dix ans, les Français gagnent 17 médailles (8 d’or, 6 d’argent et 3 de bronze) lors des Jeux Olympiques. Le summum est atteint en 1966 lors des championnats du monde disputés au Chili : la France gagna 16 médailles sur les 24 mises en jeu ! Il se retira après le triomphe des Jeux Olympiques d'Hiver de 1968 à Grenoble, où l’on découvrait un certain Jean-Claude KILLY.
Il est le ‘créateur-coordinateur’ de la Station de Pra-Loup : il en a dessiné la plupart des pistes.
Il est lauréat du Prix Pierre-Paul Heckly de l'Académie des Sports pour ses qualités de formateur en 1961.
Il redevint entraîneur des équipes de France lors de la saison 1978-1979.
Note du Blogueur : J’ai connu personnellement Honoré à Barcelonnette dans les années 1969 à 1971, quand je travaillais à la BNP, où j’étais responsable de caisse à notre bureau de Pra-loup : c’était un homme très simple, courtois, correct et respectueux envers nous ‘’les petits’’ Il a été beaucoup pleuré le 22 février 2005.
Pierre MAGNAN (1922 - )
est un écrivain français né le 19 septembre 1922 à Manosque (Alpes- de-Hte-Provence) rue Chacundier – près de la porte d’Aubette.
Il est indéfectiblement attaché à la Provence, source de toute son œuvre.
Il fait de rapides études au collège de sa ville natale jusqu'à douze ans.
De treize à vingt ans, il est typographe dans une imprimerie locale. Appelé aux Chantiers de Jeunesse pendant l'Occupation, il est réfractaire au Service du Travail Obligatoire (STO), et se réfugie à Saint Pierre d'Allevard en Isère, avec Thyde MONNIER, écrivain (Nans le Berger, la Rue Courte) – il devient son nègre et son amant. Il y écrit son premier roman, inspiré par les villageois et les maquisards. Thyde Monnier convainc son éditeur, René Julliard, de publier ce premier roman. L'Aube insolite parait en janvier 1946, avec un succès d'estime. La critique est partagée et l'accueil du public pas franchement enthousiaste (10 000 exemplaires vendus). Trois autres romans suivent sans davantage de succès. Pour vivre, il travaille alors dans une société de transports frigorifiques, où il reste vingt-sept ans, tout en continuant à écrire des romans qui ne sont pas publiés.
En 1976, il est licencié pour raisons économiques et profite de ses loisirs forcés pour écrire un roman policier, Le Sang des Atrides, qui obtient le Prix du Quai des Orfèvres en 1978. À cinquante-six ans, une nouvelle carrière s'ouvre désormais à lui.
Il écrit alors son ouvrage le plus célèbre : La Maison assassinée en 1984, qui obtient le Prix RTL Grand Public. Ce livre est porté à l'écran avec, entre autres interprètes, Patrick BRUEL. Le prix de la nouvelle du Rotary Club lui est décerné pour Les Secrets de Laviolette.
Pierre Magnan vit actuellement dans les Alpes de Hte Provence près de Forcalquier. Il a habité dans un pigeonnier sur trois niveaux très étroits mais donnant sur une vue imprenable. L'exiguïté de sa maison l'aurait obligé à sélectionner strictement jusqu'à ses livres : il y possédait selon ses dires seulement vingt-quatre ouvrages de La Pléiade. Aujourd'hui, selon les chroniques et les billets d'humeur, comme Rubrique de l'indigné Permanent, qu'il livre sur son site web, le pigeonnier aurait été mis en vente.
Au cours des dernières années, l'auteur s'est consacré à la rédaction d'un nouveau roman policier intitulé Chronique d'un château hanté, dont l'action, située dans la région de Manosque et Forcalquier, se déroule de la peste noire (1349-1350) à nos jours, livre paru chez Denoël en avril 2008, et a ressuscité le commissaire Laviolette en mai 2010 (Élégie pour Laviolette).
Œuvres
Élégie pour Laviolette, Robert Laffont, 2010, Chronique d'un château hanté, Denoël, 2008 (histoire romancée du Château de Sauvan et de ses propriétaires) Laure du bout du monde, Denoël, 2006 Ma Provence d'heureuse rencontre : Guide secret, Denoël, 2005
L'enfant qui tuait le temps, Folio, 2004 Un monstre sacré, Denoël, 2004 Le Sang des Atrides, Fayard, 2004 (réédition de 1977), Prix du Quai des Orfèvres 1978, Le Tombeau d'Hélios, Fayard, 2004 (réédition de 1980) Apprenti, Denoël, 2003 Mon théâtre d'ombres, l'Envol, 2002 L'Occitane, Denoël, 2001 Le Monde encerclé, l'Envol, 2001 (réédition de Julliard 1949) L'Homme rejeté, l'Envol, 2001 (réédition de Julliard 1977) Le parme convient à Laviolette, Denoël, 2000 Un grison d'Arcadie, Denoël, 1999 Les Romans de ma Provence, (album) Denoël, 1998 L'Aube insolite, Denoël, 1998 (réédition de Julliard 1945), La Folie Forcalquier, Denoël, 1995 Les Promenades de Jean Giono, (album) Chêne, 1994 Périple d'un cachalot, Denoël, 1993 (d'après un manuscrit de 1940, édité en Suisse 1951, réédité aux Editions Plaisir de Lire à Lausanne 1986) Les Secrets de Laviolette, (nouvelles: Le fanal; Guernica; L'arbre) Denoël, 1992, prix de la nouvelle du Rotary-Club Le Mystère de Séraphin Monge, Denoël, 1990 Pour saluer Giono, Denoël, 1990 L'Amant du poivre d'âne, Denoël, 1988
La Naine, Denoël, 1987 Les Courriers de la mort, Denoël, 1986 La Maison assassinée, Denoël, 1984, Prix RTL Grand Public, vendu à plus de 100 000 exemplaires La Biasse de mon père, Alpes de Lumière, 1983 Les Charbonniers de la mort, Fayard, 1982 Le Secret des Andrônes, Fayard, 1980 Le Commissaire dans la truffière, Fayard, 1978 Prix du Meilleur Roman Etranger paru en Suède en 1983
Adaptations à l'écran
Le Sang des Atrides, 1981, adaptation : Sam Itzkovitch & Michel Lebrun; réalisation : Sam Itzkovitch
Le Secret des Andrônes, 1982, adaptation : Bruno tardon ; réalisation : Sam Itzkovitch La Maison assassinée, 1988, adaptation : Jacky Cukier & Georges Lautner ; réalisation : Georges Lautner.
L'Aube insolite, 2002, adaptation : Pierre Magnan ; réalisation : Claude Grinberg Les Courriers de la Mort2006, adaptation : Odile Barski ; réalisation : Philomène Esposito, avec Victor LANOUX dans le rôle du commissaire Laviolette
Le Sang des Atrides, 2010, avec Victor Lanoux.
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Source et Notes du blogueur – Roger -:
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Sites Internet des villes et Offices de Tourisme de Sisteron, Digne, Valensole, Barcelonnette, Riez, Oraison, Castellane, Moustiers, Forcalquier, Seyne les alpes, Pierrevert, Manosque dans leurs rubriques ‘’personnalités célèbres’’. Archives en ligne 04 et 05, mention spéciale pour l’Association de Généalogie des Hautes Alpes (AGHA05) pour leurs saisies des tables décennales des villes et villages du 05. |
La liste des familles françaises les plus anciennes compte les familles subsistantes au XXIe siècle qui ont pu prouver leur filiation sans interruption avant 1200 jusqu'à un ancêtre donné et cela d'après des sources d'archives précises et publiées avec preuves dans des revues ou des ouvrages historiques sérieux et qui ont été françaises pendant le XXe siècle au moins. Il ne s'agit donc pas de la date la plus ancienne à laquelle un nom de famille est attesté. Ces familles ont fait l'objet d'une publication historique, avec sources et références accessibles aux chercheurs dans une bibliothèque généalogique française. Pour la noblesse, l'ancienneté fut toujours un critère important mais non le seul. Certaines familles nobles anciennes n'ont jamais occupé de premières places de la société française. |
Toute la ‘’communauté de GENEANET – base de données de plusieurs centaines de millions d’individus, exploitée et alimentée par des ‘fanas’ de Généalogie, et tous ‘’cousins’’ tel que Claude Piot, Dominique Jean, Daniel Maes, Roland Cotin, André Maurice, Annick Bessière, Pierre Castelli, Liliane Cholat, de Parisot Bernecourt, Marie Françoise Cholin, Jean-Pierre Lombard, Claude Mathieu, Andrée Rapp, Philippe Tourreau. Pardon pour les non-nommés et oubliés. Sans leurs concours, et leurs travaux de recherches, je n’aurai pas pu trouver quelques ascendants ‘célèbres’ qui font partie de cette liste. |